"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Noe Clectic

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Vérité alternative et lyssenkisme : contrer la propagande macroniste

in Mémoires Vives by &

Depuis 2017, le macronisme vit à crédit et tente de s’affirmer face à l’extrême droite, tantôt en contraste, tantôt en séduction. Macron a triomphé deux fois au second tour de l’élection présidentielle face à Le Pen, mais cela ne suffit pas à en faire un président progressiste, d’autant que Macron souhaite lui-même se débarrasser du « barrage au fascisme » qu’il a pu incarner aux yeux des électeurs, et réclame qu’on arrête de fustiger l’héritage de Pétain. Dans l’esprit du macronisme, en revanche, c’est tout comme si “le progressisme” et “la raison” étaient synonymes de Présidence Macron. À ce titre, le roi décide de tout, organise un simulacre démocratique en son pays et se montre particulièrement violent avec ses oppositions, dans la rue ou aux assemblées. Résultat : le roi est seul. Son mouvement n’est pas implanté dans les territoires, il perd la plupart des élections et son principal problème s’appelle la démocratie. C’est ainsi que pour s’imposer, le macronisme a besoin d’une propagande intensive faisant table rase du réel, loin de la simple communication, destinée à lui assurer la mainmise sur tout le champ de la Ve république. Et, comme l’a montré sa gestion de la pandémie de Covid-19, c’est à la gauche en premier lieu qu’il s’adresse quand il souhaite diviser la population entre personnes raisonnables et mauvais citoyens. Retourner les valeurs de la gauche : une spécialité de l’extrême centre Gendre idéal de la droite française, Emmanuel Macron a trompé son monde en se faisant passer pour…

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Souverainisme de gauche : histoire d’un oxymore politique (2)

in Traces by

(la première partie de cette série sur le souverainisme est à retrouver ici) Après les élections présidentielles de 2022 et un second scénario-catastrophe Macron-Le Pen, et pour continuer d’intenses débats amorcés au milieu des années 2010 à gauche, il paraît nécessaire de s’intéresser au concept politique de souverainisme. En effet, à l’aune des crises économiques, sanitaires et écologiques du temps, celui-ci fait un retour fracassant dans les discours politiques et se retrouve au centre des débats dans de nombreuses organisations militantes. Après avoir défini le souverainisme, dressé un historique du concept en France et insisté sur les raisons de son attrait actuel à gauche, nous explorerons dans le présent article les raisons pour lesquelles cette voie stratégique s’avère être une impasse pour les projets socialistes, en nous attachant à critiquer la manière dont cette idée souverainiste est comprise à gauche. Références et expériences souverainistes de la gauche française Le souverainisme tel qu’il est envisagé à gauche en France est en théorie bien différent du souverainisme classique, issu de la droite et des mouvements conservateurs. Cela explique en partie son attrait auprès d’une partie des socialistes, des communistes et même de certains libertaires. Un souverainiste de gauche considérera que pour reconstruire l’État social savamment démantelé ces dernières décennies par les néo-libéraux, un retour au cadre de l’État-nation et une lutte acharnée contre l’Union européenne sont deux éléments nécessaires et indissociables. Si l’on considère le monde comme une poupée russe, il est vrai que plus l’échelon politique se rapetisse, plus le contrôle…

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Souverainisme de gauche : histoire d’un oxymore politique

in Traces by

Après les élections présidentielles de 2022 et un second scénario-catastrophe Macron-Le Pen, et pour continuer d’intenses débats amorcés au milieu des années 2010 à gauche, il paraît nécessaire de s’intéresser au concept politique de souverainisme. En effet, à l’aune des crises économiques, sanitaires et écologiques du temps, celui-ci fait un retour fracassant dans les discours politiques et se retrouve au centre des débats dans de nombreuses organisations militantes. Dans ce premier article, nous définirons le souverainisme, dresserons un court historique du concept en France et insisterons sur les raisons de son attrait actuel à gauche. Dans un second temps, nous explorerons les raisons qui font que cette voie stratégique s’avère être une impasse pour les projets socialistes, en nous intéressant aux portes de sortie possibles à notre époque pour dessiner un horizon politique commun, écologiste et émancipateur. Définitions Le Dictionnaire historique de la langue française (Alain Rey, 2010) nous apprend que le terme « souverain » est issu du latin super (« au-dessus », « sur ») qui a donné le terme superanus signifiant « supérieur ». Le concept politique de souverainisme est lui-même dérivé du terme « souverain » : cette étymologie est intéressante, car elle souligne la verticalité contenue dans le souverainisme. Le souverainisme a un lien fort avec la notion de souveraineté, concept important en science politique. Au XVIe siècle, Jean Bodin, théoricien de la monarchie absolue et intellectuel constructeur de la notion d’Etat moderne, développe cette idée de souveraineté dans ses Six livres de la République.…

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Du « macronisme de gauche »

in Antisémitisme/islamophobie by &

Depuis sa victoire à l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron mène une entreprise de saccage de la vie politique française. Non content d’avoir siphonné les cadres d’un Parti socialiste en déshérence il y a cinq ans, celui qui se présente comme « ni droite ni gauche » vient de ravir aux Républicains nombre de ses têtes et de ses électeurs. Dans la confusion, une partie de la gauche s’affichant pro-européenne, scientiste et anti-autoritaire se rallie encore explicitement ou par défaut au bloc macroniste. Alors que le Président réélu assume de plus en plus son ancrage à droite, ce positionnement pose question et mérite d’être analysé. On sait depuis longtemps qu’il existe diverses manières d’être de gauche, et mille et une raisons de continuer à se taper dessus par organisations interposées entre sociaux-démocrates, trotskystes, autonomes ou néo-stalinien-nes. Ce que l’on sait moins, c’est que si la jambe gauche du macronisme est une jambe de bois, celle-ci ne s’est pas vermoulue en cinq ans grâce aux efforts intellectuels d’une gauche bourgeoise – auto-proclamée « gauche intellectuelle » – sourde aux questions sociales et enfermée dans une posture de dénigrement perpétuel de tout ce qui n’est pas elle. Qu’est-ce que la gauche macroniste ? L’expression « gauche macroniste » ressemble à un oxymore. En effet, elle recouvre davantage une réalité sociologique et discursive que politique. Elle désigne une partie de l’intelligentsia de gauche ayant, par pessimisme et souci de distinction avec son milieu politique, abandonné tout espoir réformiste – ne parlons même pas…

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VIDEO – Saboter un meeting : mode d’emploi

in Ecole/Vidéos by

Hier soir, Jean-Michel Blanquer, David Corceiro et Cécile Rilhac étaient en visite à Domont pour dresser un bilan élogieux de la politique éducative conduite sous le quinquennat Macron. Blanquer et ses porte-flingues offerts sur un plateau à la vindicte valdoisienne, on ne pouvait pas refuser ça. J’avais préparé un petit texte* pour l’occasion et je m’étais mis un costard pour me déguiser en militant LREM.  On est arrivés sur les lieux avec quelques camarades syndicalistes sur les coups de 20h. Là, bonne surprise, j’apprends qu’il y a des gilets jaunes et des stylos rouges pour nous accompagner. On rentre dans la salle, et on constate à vue de nez qu’il y a très peu de sympathisants LREM. On les repère facilement. Le rapport de force est avec nous. Un collègue s’assoit à côté de moi et commence à me dire: “Oh purée ça va être génial”. Le meeting commence par un discours de Rilhac qui vante sa loi instituant un statut de directeurs d’école avec des mots creux. Dès le début, sa voix est couverte par le bruit de la foule. Au moment des applaudissements, on constate que seul un tiers de la salle est acquise au discours LREM – les premiers rangs en fait, tout le reste de la salle est ouvertement hostile à la politique de Macron et Blanquer. Des voix commencent à s’élever, des huées bientôt, et cinq minutes après le début, deux ou trois personnes apostrophent la députée se font sortir par la sécurité. La suite…

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« Vous connaissez Michéa ? » : quelques rappels fondamentaux à propos de l’idéologie du site Ragemag – Ragemag Episode 1

in Chroniques du déni/Médias etc. by

À la veille d’une élection présidentielle marquée par l’affirmation de thématiques électorales issues de la droite identitaire, l’antifascisme en France ne peut plus se contenter de réagir par-à-coups, tant les déclarations nauséabondes et les actes violents se multiplient. Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, il n’est pas concevable de se contenter d’explications simplistes, mais il est possible de faire des focus sur notre passé récent pour envisager la manière dont certaines idées que l’on pensait remisées au placard de l’Histoire ont pu revenir sur le devant de la scène politique. Pour cela, il faut se placer sur le champ de la bataille des idées, pour bien observer d’où les coups de surin sont venus, à l’intérieur de la gauche elle-même. L’étude du cas du magazine Ragemag (2012-2014), site web aussi éphémère qu’orwellien, donne un éclairage intéressant sur l’entrée d’idées conservatrices et réactionnaires dans le champ progressiste, à une époque où la gauche française connaissait une crise sans précédent sous l’influence conjuguée des médias alternatifs d’internet et de la galaxie soralo-dieudonniste, dans une séquence politique particulière qui peut rétrospectivement être qualifiée d’acmé du « populisme de gauche ». Débuts du web 2.0 et renouveau du « ni droite/ni gauche » L’étude de l’évolution des idéologies et des propagandes ne devrait jamais être déconnectée de celle de leurs principaux vecteurs, des moyens techniques permettant la percée de nouvelles pensées. Comme il a fallu s’intéresser à la radio pour comprendre les années 1930 ou à la télévision pour les années 1980, il faut absolument se…

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Épidémie, école, mensonge et vérité : sur le cas Blanquer et à propos de notre santé mentale à tous-tes

in Ecole/islamophobie/Mémoires Vives by

Après des mois de mensonges ministériels en toute impunité, il semblerait que Jean-Michel Blanquer ne jouisse plus de son immunité médiatique. Enfin ! Et puisque le hasard fait bien les choses, cette semaine lors de laquelle les vrais chiffres de contamination dans les établissements ont été publiés par le Ministère de la Santé, élan suivi par tous les médias, correspond exactement au moment où le Ministère de l’Éducation nationale a jugé opportun de publier un visuel affirmant ceci : « Aller à l’école, c’est être en bonne santé ». Ces derniers jours, c’était aussi la Semaine de la Presse et des Médias dans l’école, une occasion en or de travailler sur la notion de « vérité alternative ». Un-e enseignant-e taquin-e aurait tout à fait pu se servir de cette plaquette ministérielle pour disserter avec ses élèves sur la notion de vérité. Tout un débat philosophique aurait même pu s’en suivre. En effet, cette simple affirmation – Aller à l’école, c’est être en bonne santé -, qui a agacé plus d’un pédagogue cette semaine, en dit très long sur le rapport à la vérité qu’entretient notre gouvernement, et derrière lui la plupart des politiques.

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