"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

Podcast

A Bâtons Rompus, le Podcast de Lignes de Cretes

Lignes de Crêtes lance son podcast: A Bâtons Rompus. Ca parle gauche radicale, terrorisme, antisémitisme, fascistes, islamophobie, anticonspirationnisme… (Et des pauses avec des extraits de dub, roots, reggae, jungle et Drum & Base) A écouter sans modération: sur Soundcloud ici ==> https://soundcloud.com/user-827163902 sur Spotify ici ==> https://open.spotify.com/show/0MBJojTRJ0f3mwA4vW7ugh

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A LA UNE

Vérité alternative et lyssenkisme : contrer la propagande macroniste

in Mémoires Vives by &

Depuis 2017, le macronisme vit à crédit et tente de s’affirmer face à l’extrême droite, tantôt en contraste, tantôt en séduction. Macron a triomphé deux fois au second tour de l’élection présidentielle face à Le Pen, mais cela ne suffit pas à en faire un président progressiste, d’autant que Macron souhaite lui-même se débarrasser du « barrage au fascisme » qu’il a pu incarner aux yeux des électeurs, et réclame qu’on arrête de fustiger l’héritage de Pétain. Dans l’esprit du macronisme, en revanche, c’est tout comme si “le progressisme” et “la raison” étaient synonymes de Présidence Macron. À ce titre, le roi décide de tout, organise un simulacre démocratique en son pays et se montre particulièrement violent avec ses oppositions, dans la rue ou aux assemblées. Résultat : le roi est seul. Son mouvement n’est pas implanté dans les territoires, il perd la plupart des élections et son principal problème s’appelle la démocratie. C’est ainsi que pour s’imposer, le macronisme a besoin d’une propagande intensive faisant table rase du réel, loin de la simple communication, destinée à lui assurer la mainmise sur tout le champ de la Ve république. Et, comme l’a montré sa gestion de la pandémie de Covid-19, c’est à la gauche en premier lieu qu’il s’adresse quand il souhaite diviser la population entre personnes raisonnables et mauvais citoyens. Retourner les valeurs de la gauche : une spécialité de l’extrême centre Gendre idéal de la droite française, Emmanuel Macron a trompé son monde en se faisant passer pour…

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La Fraternité, ses réseaux, et le dispositif islamophobe

in islamophobie by

Il ne sera pas question ici du  livre de Florence Bergeaud-Blackler autrement que comme rouage d’un dispositif. Dont on peut s’épargner la lecture lorsqu’on lutte contre l’islamohobie, nul n’étant contraint de vérifier l’intégralité de chaque pamphlet le concernant de près ou de loin. Il en sort un à chaque rentrée des maisons d’édition, et celui de Madame Bergeaud-Blackler sera très certainement éclipsé par un autre dès le mois de septembre. Il s’agira justement d’énoncer quelques fonctionnements répétitifs qui organisent régulièrement le débat public contre l’Islam et les musulmans, à partir d’un exemple parmi d’autres. Ces fonctuonnements sont ceux qui commencent par la sortie d’un pamphlet politique écrit par une personne avec des diplômes de sociologie, d’anthropologie ou d’histoire, et vont ensuite engager une multiplicité d’acteurs parmi lesquels des média et des institutions étatiques. Peu importe dans un cadre global qu’il s’agisse du pamphlet de Madame Bergeaud-Blackler, ou de monsieur Kepel ou de monsieur Rougier ou de n’importe quel autre. A l’exception du genre de l’auteur ou de l’autrice qui a effectivement un petit rôle particulier, le narratif de combat et son déroulé sont toujours exactement les mêmes. Tout commence assez banalement. Un pamphlet politique intéresse en général au premier chef deux types de publics. D’abord, la sphère qui partage les idées du ou de la pamphlétaire. Un pamphlet écologique sera d’abord recensé sur les sites des organisations qui se battent contre le changement climatique. Un pamphlet féministe fera d’abord l’objet de louanges dans les espaces dédiés. En général, cette réception…

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L’oeil était dans la tombe…

in islamophobie by &

Un aspect du scandale du Fonds Marianne, cette attribution d’argent public de façon non transparente à des associations controversées ou dissimulant des activités de propagande électorales, semble passer étrangement sous les radars. On a ainsi parlé un peu de l’association « Reconstruire le Commun » et des vidéos attaquant les candidats opposés à Macron ayant fait moins d’une dizaine de vues. Mais on n’a pas parlé des autres activités de cette organisation ayant eu nettement plus de succès. L’initiative « On Vous Voit » était pourtant présentée entre parenthèse comme associée à l’association “Reconstruire le Commun” pour la demande de subventions de 330 000 euros, (comme le confirme CheckNews dans ce lien payant). Il est d’ailleurs plus que probable que, si l’association « Reconstruire le Commun » était inconnue du grand public ou du cabinet de Marlène Schiappa, l’initiative « On Vous Voit », active depuis bien plus longtemps, était quant à elle bien plus connue des « laïcs » autoproclamés, des lieux de pouvoirs ainsi que des macronistes.   Notons bien qu’un « follow » ne vaut pas adhésion et que tous les comptes qui suivent « On Vous Voit » sur Twitter ne sont pas forcément en accord, en soutien ou impliqués avec toutes les activités de ce compte. Difficile en revanche, au regard de tels followers de prestige, de prétendre que personne ne les a vus. Si les vidéos de “Reconstruire le Commun” n’ont pas dépassé la dizaine de vues, l’activité de « On Vous Voit »…

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Ensemble contre les dissolutions et le séparatisme d’état

in Prises de positions by

Notre collectif était présent à la mobilisation immense et réussie contre les mégabassines à Sainte Soline. Pour économiser quelques marqueurs codants à la police, nous précisons que nous y étions dans son intégralité. Quel que soit l’endroit précis où nous avons manifesté nous voulions tous mettre un un coup d’arrêt à ce projet mortifère. Nous étions 30 000, unanimes et complices. Nous sommes solidaires du collectif Soulèvements de la Terre comme nous le serions de nous-même. Contre sa dissolution. Contre toutes les dissolutions. La radicalisation étatique était en effet très prévisible. Depuis deux ans, des acteurs et actrices de la communauté musulmane, des associations ou maisons d’éditions ont été dissoutes, des mosquées sont fermées, des écoles aussi, dans l’indifférence et le soupçon quasi-général. Nous avons manifesté contre l’expulsion d’Hassan Iquioussen, nous avons organisé des conférences publiques avec des activistes et intellectuels musulmans. A toutes ces occasions, nous avons pu voir agir la machine qui tente aujourd’hui d’écraser les activistes écologistes contre les Bassines. Diffamer, intimider, isoler, interdire, dissoudre toute une communauté. Dissoudre sans interruption. L’islamophobie n’est pas une diversion comme l’a longtemps dit une partie de la gauche, avant de se laisser en partie divertir par la propagande islamophobe et de se persuader que les musulmans réprimés aussi violemment ne pouvaient l’être sans motif. L’islamophobie est un système qui construit un état séparé dans la démocratie apparente. Un état qui refuse tout droit politique à une minorité précise. Un état, qui comme tous les états a vocation à s’étendre. L’islamophobie…

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También la lluvia

in Révolution by
la bassine de sainte soline

C’est un film sur des manifestations pour l’eau, en Bolivie. Des manifestations parce que quelques raclures ont privatisé la récupération et la distribution de l’eau dans le pays. Des manifestations parce qu’ils veulent tout nous prendre, “même la pluie”. D’où le titre. C’est à ce genre de chose qu’on pensait tous dans la voiture en y allant, je crois. Privatiser l’eau, bordel, mais faut vraiment être un psychopathe. L’idée c’est de faire de gigantesque bassine en extérieur pour pouvoir plus facilement siphonner l’eau des nappes phréatiques – qui sont à des niveaux de sécheresse record chaque année, au cas où ça n’est pas évident. Tout ça pour la culture intensive du maïs, une plante très gourmande et pas adaptée à notre climat. Les “irriguants” sont souvent des agriculteurs endettés jusqu’à l’os au profit des géants de l’agro-industrie. Qui font des virés à cinquante dans les maisons des agriculteurs pas d’accord pour tout niquer et menacer leurs familles. Ils ont fait des listes. Donc on a pris le weekend pour y aller, comme quelques milliers de personne. L’année dernière ils ont réussi à en crever une, on va voir ce qu’on peut faire cette fois-ci. On partage le bluetooth entre de la techno berlinoise et de la pop des années 80, collectif transgénérationnel oblige. Je découvre Ottawan, qu’il faut avoir écouté pour y croire. “T’es in, t’es out, t’es Bath” ça ne veut strictement rien dire mais on chante quand même. Le covoitureur qu’on a pris avec nous se marre. Il…

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Deux jours dehors

in Instants by
CRS devant une mairie

Il s’est mis à pleuvoir assez tôt sur le cortège. Les promesses de beau temps et de lendemain qui chantent m’ont paru loin, loin derrière les nuages et le froid dans les chaussures. L’eau dans les pompes et les mains glacées, la buée hors la bouche, la voix à la sono qui déraille, la foule qui piétine… Embrouille da ns l’ordre des camions, militants absents, fatigués, on s’est demandé ce qu’il se passait. Quelques blagues sur Véran qui avait prédit une sécheresse, au lieu de quoi on se mangeait un déluge. Pas un 8 mars comme on l’attendait. Faut dire qu’après la journée d’hier, la moitié des militants de France devait être groggy. Des centaines de milliers de personne, des millions à travers le pays, tous ces gens avaient défilé un jour de grève. “Le 7 on bloque tout”, “on va les plier”, tout ça. La foule avait été joyeuse, sans fin, comme à chaque manif’ depuis le début du mouvement. Des slogans marrants, des cheveux gris, des lycéens, les syndicats, quelques totos, les lacrymo évidemment, les chants et les pompiers, la totale. Hier c’était l’histoire qu’on écrivait, mais aujourd’hui je me suis demandé. Paraît que l’intersyndicale n’a pas appelé à la manifestation et pourtant ici et là des pancartes et des mots d’ordre pour les retraites. La pluie fait couler l’encre des slogans et clapote sur les sonos, emmitouflées dans des sacs plastiques et du ruban adhésif. La pluie sur les voitures, sur la chaussée, la pluie dans les…

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Pour la liberté, contre l’islamophobie: ensemble, c’est tout.

in islamophobie/Prises de positions by

Ce 17 février, Lignes de Crêtes organise un débat à propos des atteintes aux libertés associatives générées par la loi Séparatisme et son application. Notre collectif a la chance qu’Elias d’Imzalene , militant musulman et Julien Talpin sociologue et acteur de la vie associative aient bien voulu répondre à notre invitation à débattre. Depuis 24 heures et de manière excessivement convenue, la sphère islamophobe, ce conglomérat qui va de l’extrême-droite néo-nazie jusqu’à une partie de la gauche s’agite, insulte, diffame, menace. Ivre de sa toute-puissance numérique, elle ne comprend pas qu’on ose encore respirer et parler sans se préoccuper de ses hurlements imbéciles qu’elle appelle expression politique. Comment des musulmans et des non-musulmans osent-ils encore débattre ensemble, comment osons nous mener des initiatives communes ? Comment, alors que nous sommes censés avoir peur les uns des autres, nous haïr , rester séparés à tout jamais et devenir les petits soldats de la guerre civile fantasmée par des polémistes et bateleurs de la haine de salon Twitter. Comment osons-nous, alors que tout est fait pour que cela n’arrive pas, jusqu’à la terreur des attentats racistes, qui ne sont même plus appelés attentats depuis novembre 2019 et l’attaque contre la mosquée de Bayonne ? Parce que le mot « attentat » fait penser à « victimes » et que les musulmans ne sont pas censés être des victimes. De fait, c’est la seule clarification que nous tenons à faire vis à vis des islamophobes. Lignes de Crêtes ne soutient pas des «…

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Libertés associatives face à la loi Séparatisme, un défi commun ? Débat vendredi 17 févriier.

in Chroniques de la violence brune/Féminisme/islamophobie by

Si la loi Séparatisme a pu détruire profondément le régime des libertés associatives en France, c’est d’abord parce que l’islamophobie a amené les acteurs de la société civile non musulmane à craindre le prétendu “complot islamiste” plutôt que la remise en cause de ses droits. Aujourd’hui ce ne sont plus “seulement” les organisations musulmanes qui sont stigamtisées, privées de leurs ressources et de leurs locaux, accusées d’entretenir la sédition mais aussi des aasociations féministes, écologistes, des MJC, des associations de locataires ou de soutien scolaire. Est séparatiste, tout ce qui est considéré comme une opposition par le gouvernement. Réagir, c’est revenir au problème de départ, briser la séparation islamophobe, la peur, les préjugés, les réprésentations conspirationnistes. Créer un front commun entre toutes celles et ceux qui ont besoin des libertés publiques pour créer, s’entraider, lutter. L’unité commence par la rencontre et le dialogue: à l’invitation de Lignes de Crêtes, Elias d’Imazalène, fondateur d’Islam et Info, conseiller politique à Perspectives Musulmanes et Julien Talpin, sociologue au CNRS et coordinateur de l’Observatoire des Libertés Associatives répondront à vos questions vendredi prochain. Quelques ressources pour commencer à réfléchir Le premier rapport de l’Observatoire des libertés associatives: cent exemples d’atteintes aux droits des associations  Le rapport de l’organisation anglaise de défense des droits humains sur la répression islamophobe en France L’affaire Alternatiba , ou comment a été inventé l’éco-séparatisme Tourcoing : comment on prive les jeunes et les habitants des quartiers de leur MJC . Quand la loi Séparatisme permet d’interdire à des femmes…

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Les Séparées, ou comment le féminisme français est devenu le conte des Bonnes Femmes.

in Féminisme by

Comment cela a commencé, il est difficile de le dire. C’est évidemment en 2004 que la chose a été officialisée mais une loi contre les femmes n’aurait pas pu passer comme une lettre à la poste, si la haine ou l’indifférence devant la haine n’avaient pas été immenses avant. En tout cas, c’est à ce moment que l’ensemble des femmes de ce pays se sont habituées à ce que les musulmanes vivent séparées d’elles, c’est à dire aient une condition discriminante comme existence quotidienne. Le fondement de la Séparation était simple. Les filles et les femmes musulmanes pouvaient après tout ne pas l’être et devenir féministes à la française. Comme toutes les femmes du monde, les féministes se sentaient beaucoup plus intelligentes et belles que les autres et ne pouvaient pas comprendre que l’on puisse devenir comme elles et qu’on ne le devienne pas. Sans doute, un jour les jeunes musulmanes comprendraient leur intérêt, en attendant, la privation de liberté était un mal pour un bien. Ce n’est pas arrivé. Et certaines jeunes filles ont quitté l’école. Disparues et tout le monde au fil des années s’est fait à cette disparition. Après tout, les fanatiques avaient « leurs » écoles et leurs lycées où elles pouvaient être laides et bêtes en toute liberté. Que certaines d’entre elles n’en aient pas eu les moyens financiers ou concrets, qu’elles aient arrêté leurs études ou fait des dépressions n’a empêché personnE de dormir. De même, le féminisme français, pourtant tellement avide d’explorations des divers trauma…

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L’obsession d’un complot frériste au service de la légitimation de la “loi séparatisme”

in Chroniques de la violence brune/Chroniques du déni/islamophobie/Médias etc. by

L’anthropologue Florence Bergeaud- Blackler fait paraître ces jours-ci un livre intitulé Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête. A cette occasion, le Figaro publie de larges extraits du livre, dans lesquels on apprend “comment les Frères musulmans, la plus secrète des organisations islamistes, ont réussi à faire de l’Union européenne la base avancée de leur projet de conquête du monde.” Rien que ça. Ceci n’est que le dernier avatar d’une séquence médiatique déjà longue marquée par le conspirationnisme islamophobe au sein des médias français. Ce soi-disant “complot musulman” s’appuierait sur une véritable toile d’araignée islamiste patiemment tissée par les Frères musulmans, qui s’infiltrerait dans toutes les strates de la société, à travers des structures très diverses : mosquées, associations cultuelles, associations d’aide aux devoirs, associations caritatives, structures d’apprentissage de la langue arabe, commerces divers… Les Frères musulmans, c’est quoi ? La Société des Frères musulmans suscite depuis sa création de nombreux fantasmes. Elle apparait en 1928 en Egypte dans le contexte du renforcement de la mainmise coloniale de la France et du Royaume-Uni sur les anciennes provinces arabes de l’Empire ottoman, consécutif à sa défaite lors de la Première guerre mondiale et à son démantèlement. Concurrente de celle du jeune régime de Mustafa Kemal Atatürk au pouvoir depuis 1923 en Turquie, qui entend embrasser la modernité afin de rattraper le retard supposé des pays de la région vis-à-vis de l’Occident, la vision de l’islam des Frères musulmans est résolument conservatrice. La confrérie a pour horizon ultime la création d’un Etat islamique, dont les…

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Tout commence – retour sur la manifestation du 19 janvier

in Mémoires Vives by

Un pote qui a monté sa boîte me dit que quatre de ses développeurs sont en grève, qu’il a jamais vu ça. Mon père qui a la soixantaine bien tapée va travailler tous les jours où il le peut, quand les effets de son traitement ne sont pas trop incapacitants. Il dit que c’est une question d’annuités, et qu’il faut bien s’occuper de ce qui reste de l’hôpital public. Mais il dit aussi que là, vraiment, les gens en ont marre. Paris est recouvert de stickers “retraite à soixante ans” et de gens fatigués avec les poings serrés. Sur les plateaux pullulent des richards qui veulent nous convaincre que c’est nous, les parasites. Les milliards des milliardaires défilent dans des comparaisons absurdes, puisqu’il suffirait de leur prendre 1 ou 2 % pour “être à l’équilibre”. Alors qu’il faudrait bien sûr tout leur prendre et leur laisser le SMIC. On le passerait à 2000 balles de toute façon, ils ne pourraient pas se plaindre. J’espère que demain, quand ça va commencer, on va voir les camarades du SO et ceux du bloc, les profs et les chômeurs, les aides-soignantes, les raffineurs, les chauffeurs de bus, de métro et de train, les employés de bureau, tout le monde en fait. Tout le monde. Et demain, il y avait effectivement tout le monde à République. CFDT, CFTC, UNSA, SUD, CGT, CNT, l’autre CNT, et j’en passe, tout le monde était là. Tout le monde, et les autres. Pendant dix minutes une camarade a…

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Souverainisme de gauche : histoire d’un oxymore politique (2)

in Traces by

(la première partie de cette série sur le souverainisme est à retrouver ici) Après les élections présidentielles de 2022 et un second scénario-catastrophe Macron-Le Pen, et pour continuer d’intenses débats amorcés au milieu des années 2010 à gauche, il paraît nécessaire de s’intéresser au concept politique de souverainisme. En effet, à l’aune des crises économiques, sanitaires et écologiques du temps, celui-ci fait un retour fracassant dans les discours politiques et se retrouve au centre des débats dans de nombreuses organisations militantes. Après avoir défini le souverainisme, dressé un historique du concept en France et insisté sur les raisons de son attrait actuel à gauche, nous explorerons dans le présent article les raisons pour lesquelles cette voie stratégique s’avère être une impasse pour les projets socialistes, en nous attachant à critiquer la manière dont cette idée souverainiste est comprise à gauche. Références et expériences souverainistes de la gauche française Le souverainisme tel qu’il est envisagé à gauche en France est en théorie bien différent du souverainisme classique, issu de la droite et des mouvements conservateurs. Cela explique en partie son attrait auprès d’une partie des socialistes, des communistes et même de certains libertaires. Un souverainiste de gauche considérera que pour reconstruire l’État social savamment démantelé ces dernières décennies par les néo-libéraux, un retour au cadre de l’État-nation et une lutte acharnée contre l’Union européenne sont deux éléments nécessaires et indissociables. Si l’on considère le monde comme une poupée russe, il est vrai que plus l’échelon politique se rapetisse, plus le contrôle…

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Terreur d’extrême-droite et déni politique raciste: trois ans d’attentats “anecdotiques”.

in Chroniques de la violence brune/islamophobie by

Un tueur d’extrême-droite a donc finalement  frappé en plein Paris et assassiné trois personnes de sang-froid.  Emine Kara, Mir Perwer, Abdulrahman Kirzi ont été tués dans un centre culturel kurde du 10ème arrondissement . Ce qui doit arriver finit toujours par arriver.  Surtout quand un pays est dirigé par un gouvernement qui non content d’être dans le déni du danger raciste et fasciste, passe son temps à flatter l’extrême-droite et à lui donner confiance en reprenant ses principes politiques. L’homme qui a assassiné froidement des inconnus parce qu’ils étaient à ses yeux des “étrangers” , des “immigrés”, l’incarnation déshumanisée du Grand Remplacement a pu agir parce qu’il n’a pas été empêché. Parce que le déni devant la terreur armée de l’extrême-droite est porté par le plus haut niveau de l’état et par une grande partie de la société. En effet, cet individu avait déjà commis ce que pour d’autres victimes, on appellerait un attentat . Une attaque au sabre dans un camp de migrants, contre des personnes  qui siurvivaient dans des tentes. Des exilés donc, c’est à dire tout sauf des victimes dans l’imaginaire politique dominant de ce pays, où tout Ministre de l’Intérieur qui se respecte vote au moins un loi tous les deux ans pour durcir encore le statut des immigrés dans le pays. A l’époque de cette attaque, un rassemblement de solidarité improvisé avait été interdit et nassé par la police et les manifestants avaient pour certains écopé d’amendes. Evidemment aucun débat politique d’ampleur n’avait eu lieu…

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Un 23 décembre

in Chroniques de la violence brune by

Un camarade a envoyé sur le groupe qu’il allait au rassemblement de soutien à 18h, rue du faubourg Saint Denis. Ça a motivé deux trois personnes, donc on a décidé de s’y retrouver à la tombée de la nuit. Le boulevard Sébastopol était bloqué par des cars de police, de nouveaux cars grisés à la carrosserie flambant neuve, parce que joyeux noël, n’est-ce pas. La rue elle-même était encadrée par des rangées de mecs en armure, qui avait d’ailleurs sortie le lance-grenade à répétition. Au cas où, n’est-ce pas. Pour une fois les bars étaient tous fermés, ainsi que les kebabs et les pizzerias. Une foule encore plus dense que d’habitude et des éclats de verre par terre ; sur les téléphones les vidéos de l’après-midi, où la police avait gazé, chargé et matraqué. “C’est parce que Darmanin s’est fait sifflé” commente un gars, et on rigole. Les gars qui étaient là ne rigolaient pas par contre, et j’ai pas vu la police reculer aussi vite depuis les Gilets Jaunes. Faut croire qu’un Kurde en vaut deux. “Mais pourquoi y’a pas de musique ? Les gens vont bouger après ?” demande quelqu’un qui visiblement s’est perdu. “C’est une veillée de soutien pour les trois personnes assassinées, donc non y’aura pas de musique. Et après on va nulle part.” “Y’a beaucoup d’étrangers quand même.” “C’est parce que les trois victimes étaient kurdes.” “Et vous êtes des étrangers, vous ?” Des regards s’échangent avant de lui répondre. Y’a vraiment des gens chelous…

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Paroles Afghanes, soirée caritative au profit des réfugié.e.s afghan.e.s – Le 13 Décembre 2022

in Prises de positions by

Parole Afghane vous invite à la rencontre des femmes Afghanes en partageant leurs histoires et leurs combats. En faveur d’une génération pour qui les différences de religion, de culture et les frontières importent peu, cet événement caritatif et festif a pour but de soutenir les actions de l’association Urgence Afghanes et mettre la créativité afghane à l’honneur ! Un parcours interactif qui permettra à la parole afghane de s’exprimer au travers d’expositions, d’ateliers et de performances. L’Afghanistan commence à parler au monde entier, au moment même où les talibans sont censés éteindre les lumières. ▬▬▬▬▬▬ PROGRAMMATION EXPOSITIONS • Parole afghane • Mina Safari – Artiste peintre • RaMin Afshar – Photographe • Sardar Ali Hassani – Photographe ATELIER: OEUVRE COLLECTIVE Par Mina Safari VENTE AUX ENCHÈRE à venir TOMBOLA Des expériences originales à gagner: • Atelier customisation de sneakers • Atelier Mixologie • Atelier Olfactif • Cours de Yoga Vinyasa • 2 Pass pour le festival Queer Ranch • 2 Pass pour le festival Treesome • Séance de flottaison pour 2 personnes • Abonnement d’1 an à hum magazine • Chez Simon: 1 dîner pour 2 personnes d’une valeur de 50€ • Au trois B: 1 déjeuner pour 2 personnes (repas complets) • Chez Cadence Paris: 1 dîner pour 2 personnes Et plein d’autres lots qui arrivent bientôt ! Lien pour participer : https://www.helloasso.com/…/soiree-caritative-parole… CONCERT LIVE – Zar Electrik DJ SET ▬▬▬▬▬▬ 💪 URGENCE AFGHANES Ce collectif féministe franco-afghan crée autour de la tribune “Pour un accueil inconditionnel des femmes…

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Souverainisme de gauche : histoire d’un oxymore politique

in Traces by

Après les élections présidentielles de 2022 et un second scénario-catastrophe Macron-Le Pen, et pour continuer d’intenses débats amorcés au milieu des années 2010 à gauche, il paraît nécessaire de s’intéresser au concept politique de souverainisme. En effet, à l’aune des crises économiques, sanitaires et écologiques du temps, celui-ci fait un retour fracassant dans les discours politiques et se retrouve au centre des débats dans de nombreuses organisations militantes. Dans ce premier article, nous définirons le souverainisme, dresserons un court historique du concept en France et insisterons sur les raisons de son attrait actuel à gauche. Dans un second temps, nous explorerons les raisons qui font que cette voie stratégique s’avère être une impasse pour les projets socialistes, en nous intéressant aux portes de sortie possibles à notre époque pour dessiner un horizon politique commun, écologiste et émancipateur. Définitions Le Dictionnaire historique de la langue française (Alain Rey, 2010) nous apprend que le terme « souverain » est issu du latin super (« au-dessus », « sur ») qui a donné le terme superanus signifiant « supérieur ». Le concept politique de souverainisme est lui-même dérivé du terme « souverain » : cette étymologie est intéressante, car elle souligne la verticalité contenue dans le souverainisme. Le souverainisme a un lien fort avec la notion de souveraineté, concept important en science politique. Au XVIe siècle, Jean Bodin, théoricien de la monarchie absolue et intellectuel constructeur de la notion d’Etat moderne, développe cette idée de souveraineté dans ses Six livres de la République.…

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Metacritique de la haine anti-Freud d’extrême droite

in Chroniques du déni by

On pensait l’affaire réglée, l’histoire écrite, la messe dite. Douze ans après le livre d’Onfray, dix-sept ans après le “livre noir de la psychanalyse”, quatre-vingt-dix ans après la “psychanalyse science juive” de l’Allemagne des années trente, on pensait que la haine anti-Freud avait quand même montré ses limites. On pensait surtout, au regard des polémiques générées et de ce que ces polémiques ont fait ressortir de leurs auteurs, qu’il était assez clair d’où venaient ces attaques de la psychanalyse et où elles menaient la plupart du temps. Qu’on s’entende bien, la psychanalyse est une science sociale et, à ce titre, les débats et les critiques, les écoles de pensées, les évolutions, les théories y sont nombreux et vifs. Comme pour la sociologie, la philosophie, l’anthropologie ou l’histoire. En revanche les attaques contre la psychanalyse, celles notamment qui entendent en faire une secte, nier son caractère scientifique ou “révéler” que Freud était un ambitieux arnaqueur aimant l’argent et prédateur de femmes, ces attaques là empruntent d’une certaine tradition. Une tradition faite de Onfray, de Bénesteau et de ses amis du Club de l’Horloge (Henry de Lesquen), de Debray-Ritzen activiste de la Nouvelle Droite, ou encore de Jean Bricmont. Et de Jacques Van Rillaer, psychologue comportementaliste qui a passé sa vie à citer, reprendre, soutenir, défendre ou encore co-écrire avec tous les auteurs précités. Et c’est pour cette raison que lorsque le podcast Meta de Choc, autoproclamé contre les dérives sectaires, choisit de faire une série de 6 heures consacrées à “démonter…

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la grève du 18

in Instants by
cortège de Sud Rail à la manifestation du 18 octobre 2022

Place d’Italie il y a un stand de hotdog et de brochettes, et ça sent la viande grillées et la terre mouillée. Le cortège s’engouffre entre les travaux de l’avenue, s’agglutine devant l’étal de Libertalia puis continue, emporté au début par son propre élan. Un syndicaliste harangue la foule derrière une camionnette. Il parle de la CGT raffinerie, et de comment les syndicats demandent +10% sur les salaires. “10%, ça fait 320 millions d’euros. Cette année, Total a versé 10 milliards de dividendes. Alors on a pris la calculette, et c’est assez simple. On demande 3,2% de cette somme. C’est même pas révolutionnaire, c’est pas le Grand Soir. C’est le minimum.” Les gens applaudissent et gueulent, car comment ne pas applaudir et gueuler. On zigzag entre les voitures et la chaussée à nue, entre les barrières et les banderoles. Le mots d’ordre est clair : on veut de la thune. Les camarades se pointent du doigt les pancartes plus drôles et un petit vieux commente, les yeux rieurs : “La seule chose que les bourgeois auront pas volé, c’est la révolution” L’avenue s’élargit et plus bas résonnent des tambours, ou peut-être une sono. Le brouillard s’épaissit à mesure qu’on avance, accompagnant une camionnette de Sud Rail. On en distingue à peine le ballon, noyé dans les cris et les feux de Bengale. Leur cortège chante les classiques de manif’ à plein poumon, repris par la foule autour. Une camarade reconnaît quelques lycéens de chez elle et les salue. Ils lui…

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Islamistes partout, démocratie où ça ? Contre Darmanin et son monde

in Chroniques de la violence brune/islamophobie/Religions by

Le Conseil d’état a validé ce mardi 30 août la décision d’expulsion d’Hassan Iquioussen, énième personnalité musulmane cible de la vindicte arbitraire du Ministre de l’Intérieur. Celui-ci a annoncé la nouvelle sur Twitter comme il avait annoncé son intention d’expulser sur le même réseau, avant même toute notification à sa victime. L’islamophobie est aussi une manière de remplacer la démocratie par la communication agressive. La veille, une note des services de renseignement était transmise à Europe 1, dont les employés ont fait un copié-collé laborieux. L’objet était avant tout de dresser une liste d’islamistes supposés avoir orienté le vote des musulmans pour Jean-Luc Mélenchon. Parmi ces islamistes désignés par un journaliste dont l’indépendance se résume manifestement à faire tenir douze pages de rapport policier sur deux A4, figure notamment Rafik Chekkat, auteur à Lignes de Crêtes, entre autres qualités, et également fondateur du média Islamophobia. Nous tenons à l’assurer de notre solidarité. Non pas que nous trouvions le moindre souci politique à publier des islamistes réels ou supposés, nous en trouverions plutôt à publier des copistes du Ministère de l’Intérieur. Ni au fait d’appeler à voter et à mobiliser publiquement, cela s’appelle faire de la politique en démocratie. Mais l’islamophobie structurelle portée à son paroxysme répressif est d’abord la tentative d’interdire tout droit au politique aux musulmans. Le mémoire du Ministère de l’Intérieur reprochait à Hassan Iquioussen de lancer des appels au vote, et assimilait la chose à la volonté de créer un califat semblable aux projets de Daech. Militants…

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Pro-choix, avec le Planning Familial, contre la transphobie et l’islamophobie

in Féminisme by

Que dire au sujet de l’affiche du Planning Familial représentant un homme enceint et surtout au sujet de la polémique qui dure depuis quelques jours ? En tant qu’homme trans, je pourrais être enceint. Ce n’est pas le choix que j’ai fait car je suis un peu binaire et pour moi c’était le rôle de sa mère de porter mon fils et de l’allaiter, mais j’aurais pu le faire. En 2017 les personnes trans n’ont plus été obligées d’être opérées, et donc de devenir stériles, pour changer de genre administrativement. Et bien sûr il y a des conséquences : les trans peuvent garder tout ou partie de leur corps biologique tout en vivant dans le genre qui leur convient. Il y a a donc des hommes enceints, des hommes qui allaitent et dans certaines maternités on peut parfois entendre “Poussez, Monsieur !” C’est la vie. C’était prévisible qu’à avoir gagné autant de droits et autant de visibilité en si peu de temps la communauté trans s’attire les foudres réactionnaires et leur panique morale qui charrie des torrents de merde transphobe. Les hommes trans devraient renoncer à leur utérus, un homme enceint c’est contre-nature, ce sont des délirants qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas, leur délire prendra bientôt fin comme en Angleterre. Je ne veux pas avoir l’air zemmourien mais encore une fois, c’est de la faute des arabes : si le Planning Familial n’avait pas eu l’outrecuidance de tolérer les femmes voilées, peut-être qu’il ne serait pas…

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