"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Solidarité inconditionnelle avec Urgence Palestine.

in A la une/Prises de positions by

Un génocide ne peut advenir par la seule force militaire. Ce qui permet sa réalisation, c’est l’assentiment actif, assumé ou non, de forces sociales et politiques massives, notamment par la neutralisation et la disqualification des forces qui cherchent à être solidaires des victimes. Ce rappel préliminaire est nécessaire dans le contexte français actuel, lorsqu’il s’agit de débattre d’une tribune contre Urgence Palestine, le collectif unitaire sans lequel il n’y aurait tout simplement pas de mobilisation pour la Palestine. Ses membres fondateurs sont ceux qui ont été là dès le 8 octobre, dans le cadre d’une répression massive visant à empêcher toute mobilisation même minimale. Si Urgence Palestine est la tête du mouvement, c’est parce qu’il est le mouvement tout entier, son émanation naturelle. La concentration de toutes les énergies, les anciennes et les nouvelles. Quiconque a engagé son corps ailleurs que sur les réseaux sociaux le sait, parce qu’il a tout simplement obéi à ce sentiment d’urgence absolue qui a suivi les déclarations ouvertement génocidaires de Netanyahu et de son gouvernement. Il n’y aucun moyen d’attaquer Urgence Palestine sans attaquer la solidarité contre le génocide. Au moment où celui-ci s’intensifie, au moment où l’armée israélienne massacre à Rafah ceux à qui elle a ordonné de s’y rendre s’ils ne voulaient pas mourir, il n’y a aucun hasard dans la publication d’une tribune qui demande en réalité aux gens de ne plus se mobiliser pour la Palestine, en boycottant le collectif unitaire qui mène la mobilisation avec l’assentiment de tous et…

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Missak au Temple des Âmes Vides.

in A la une/Mémoires Vives by

Quand j’erre dans les rues d’une métropole, Toutes les misères, tous les dénuements Lamentation et révolte l’une à l’autre. Mes yeux les rassemblent, mon âme les loge Je les mêle ainsi à ma souffrance intime Préparant avec les poisons de la haine, Un âcre sérum-cet autre sang qui coule, Par tous les vaisseaux de ma chair de mon âme.   La dernière fois que je me suis récité ce poème de Missak, qui est un camarade, alors je l’appelle par son prénom, c’était le jour de l’enterrement de Nahel. Comme nos frères sont  tous de dangereux barbares, même le jour de leurs funérailles, on met la ville sous cloche, comme si elle retenait son souffle devant nos fureurs incompréhensibles, comme si même les larmes pour les morts étaient des fleuves d’acide. Il n’y avait plus de bus à Nanterre, il fallait marcher de la Défense jusqu’au cimetière, de longues côtes interminables et ces pancartes qui indiquaient le Mont Valérien. Et l’ombre de Missak avec soi pour accompagner celle de Nahel. Missak, immigré rageur au visage taillé à la serpe, que les Français trouvent beau seulement maintenant. Il avait une tête de basané, Missak, pourtant. En ce temps-là, ça valait bien une barbe, cette tête-là. Dans les années 30, les gens convenables devaient frissonner devant son regard noir sous des sourcils épais lorsqu’il errait les poings serrés en rédigeant intérieurement des tracts incendiaires. Ce sont ces  mêmes honnêtes gens qui se presseront au Panthéon cette semaine pour le caresser comme un…

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Les Métamorphosés

in A la une/islamophobie/Révolution by

L’islamophobie française offre à la communauté musulmane d’innombrables occasions de lutter. Entrave systématique, obsessionnelle, elle ne cesse de se dresser sur le chemin de notre bonheur. Impossible d’avancer bien longtemps sans découvrir son nouveau défi. Sans surprise, le discours de politique générale de Gabriel Attal et la commémoration des victimes du 7 octobre par Emmanuel Macron ont initié une séquence politique préliminaire à l’adoption de la prochaine loi islamophobe. Sans jamais faire référence au “séparatisme” ou “à l’islam radical” mais à travers l’invocation de la “barbarie” et de la lutte contre le “terrorisme”, l’insidieuse rhétorique étatique continue de nous cibler. Rappelons ce qui fût sous-entendu. La dissolution de l’identité française et les violences gratuites mises en avant par Attal et Macron – concepts d’extrême droite désormais consensuels – se font aux mains d’une barbarie musulmane contre laquelle il est urgent de se réarmer. En refusant de nous nommer directement, le couple exécutif ne nie pas la centralité du combat islamophobe: il démontre l’évidence de sa pertinence et de sa nécessité. L’esprit de cette rhétorique est celui d’une martialité assumée attendant sa prochaine attaque. En refusant l’insistance abusive, les deux têtes de l’hydre islamophobe rappellent que le prochain coup ne sera pas porté immédiatement. C’est plutôt lors du crépuscule du mandat d’Emmanuel Macron que la prochaine loi islamophobe sera adoptée, lorsqu’il faudra gonfler la légitimité d’un extrême-centre candidat à sa propre succession. Sève du suprémacisme islamophobe, l’anxiété anticipatrice circule dans les veines étatiques, nourrissant une persécution préventive à la brutalité croissante.…

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