"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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Chroniques de la violence brune

Terrorisme d'extrême-droite, internationale néo-nazie, suprémacismes blancs: la terreur d'extrême-droite au quotidien.

Procès d’Elias d’Imzalene : au cœur des débats, la liberté d’expression contre un génocide en cours.

in Antisémitisme/Chroniques de la violence brune by

Ces femmes qui s’avancent En tenant au bout de leurs bras Ces enfants qui lancent Des pierres vers les soldats C’est perdu d’avance Les cailloux sur des casques lourds Tout ça pour des billets retour D’amour, d’amour, d’amour, d’amour.. Tout le monde y pense Francis Cabrel 1989 A-t-on encore le droit en France de critiquer la politique étrangère de son pays, lorsqu’elle a trait au soutien diplomatique à un état dont les dirigeants sont mis en cause par la communauté internationale pour crimes contre l’humanité ? La question a été posée à la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, ce 23 octobre, à l’occasion du procès d’Elias d’Imzalene, jugé pour avoir fait ce que la plupart  des acteurs et actrices de la lutte pour les droits humains font depuis des mois, appeler à l’insurrection des consciences et à la mobilisation contre les massacres en Palestine, lors d’un rassemblement pour la Palestine, souvent en utilisant le mot arabe “Intifada”. Voilà pour les faits. Elias d’Imzalene étant musulman visible, la dramaturgie politique partisane a pris le pas sur le réel depuis plus d’un mois. Plusieurs dizaines d’articles de presse répétitifs ont visé le « fiché S » tout de suite après le rassemblement incriminé, souvent fondés  sur des dénonciations venues de polémistes de Reconquête ou des cercles favorables à la stratégie israélienne. Le ministère de l’Intérieur a cru utile de réagir aux demandes de l’extrême droite, particulièrement déchaînée sur X, en annonçant des poursuites pour des délits passibles de 15 ans…

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Solidaires d’Elias d’Imzalene, pour une intensification de la résistance politique au génocide en Palestine

in Chroniques de la violence brune/islamophobie by

La convocation policière d’Elias d’Imzalene ce mardi 24 septembre s’inscrit dans la suite de dix mois de privation grandissante des libertés politiques en France. Le mouvement contre le génocide en Palestine a été soumis à un régime d’exception dès octobre 2023: la France a été un des seuls pays à interdire d’emblée toute manifestation de solidarité avec les Palestiniens pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que ce diktat soit brisé par des décisions judiciaires. Depuis, le droit de manifester et de s’exprimer pour que cesse le massacre des Palestiniens, commis avec une intention génocidaire clairement énoncée dès octobre par les plus hauts responsables israéliens,  fait l’objet d’ offensives permanentes et coordonnées de l’extrême droite française, des réseaux de propagande du gouvernement israélien en France et du gouvernement français. Ce dernier n’a aucune honte à obéir ouvertement aux campagnes délatrices des caniveaux fascistes contre tel ou telle activiste. Elias d’Imzalene , aujourd’hui visé par le Ministère de l’Intérieur est en effet la cible continue de menaces de mort venues de groupes islamophobes violents assumant leur volonté de commettre des attaques armées, comme le groupe Frdeter dont aucun des membres n’a été inquiété pour les menaces contre Elias d’Imzalene et sa famille. Comme d’autres activistes pour la Palestine, il  a également fait l’objet d’une campagne de presse diffamatoire particulièrement violente de la part de Livre Noir, officine zemmouriste tenue par des requins blancs islamophobes et ultra-libéraux. Parmi leurs invités officiels figure notamment Daniel Conversano, néo-nazi assumé et petite star de la mouvance suprémaciste…

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Retailleau comme une cérémonie de clôture des JO, démocratie de façade vaincue par KO.

in Chroniques de la violence brune/islamophobie by

A un moment, il fallait bien que finisse le cirque macroniste, la farce progressiste estivale certes utile pour endormir la gauche après un coup de force, pour susciter une douce torpeur festive, à la rentrée on verra, Lucie sera là. Non, finalement ce sera Jeanne d’Arc. Macron n’a pas fait de dissolution pour amener la gauche au pouvoir, mais pour éviter que Marine Le Pen prenne sa place en 2027. Et une des solutions pour cela, c’est  essayer de lui opposer un ersatz de Le Pen père. Juste après les élections, c’était difficile. Le mouvement contre le génocide en Palestine perdurait malgré les évacuations d’universités et les musulmans en étaient les leaders non contestés par la jeunesse. La masse de la gauche sociale s’était mobilisée dans les urnes et avait retrouvé un peu d’espoir en se comptant, après l’écrasement par la force du mouvement des retraites et la violence terrifiante contre les jeunes écologistes, déployée à Sainte Soline et ensuite. Malgré les manœuvres des islamophobes de gauche qui voient dans LFI la structure à détruire pour pouvoir définitivement isoler les musulmans de toute alliance politique, LFI avait gardé sa place centrale pas seulement en nombre de sièges à l’Assemblée Nationale mais surtout en termes de moteur idéologique positif pour une partie des classes populaires. Il fallait donc jouer sur deux plans pour neutraliser une offensive immédiate qui pouvait amener le NFP à une conquête au moins partielle du pouvoir. D’abord, le cirque sociétal. Celui qui ne coute rien qu’un paquet…

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Perquisitions et répression islamophobe: de la terreur psychologique comme discipline olympique

in Chroniques de la violence brune/islamophobie by

Il y a quelques mois, comme désormais mon entourage est au courant de ma « radicalisation » supposée, un ami d’enfance m’a brusquement parlé d’une personne qui avait subi une perquisition en 2015. Il s’agissait d’un livreur Uber qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un fiché comme « islamiste ». Je n’ai pas demandé de détails car les perquisitions préventives et leurs motifs sont absurdes et inutiles à décrypter sauf pour les avocats éventuels . D’ailleurs cet homme, musulman, faut-il le préciser, a été relâché après 48 heures de garde à vue. Mais aussi après qu’on eut fracassé sa porte à six heures du matin, qu’on l’ait braqué en hurlant, et qu’on lui ait mis une lumière « bleue « dans les yeux. Mon ami pensait que c’était plutôt une lumière rouge de viseur, mais nous avons conclu que cette hypothèse était peut-être liée au fait que nous avions vu beaucoup de films américains. Ce sujet de la couleur de la lumière, de l’altération de la perception des choses dans les moments de crise est revenu plusieurs fois dans les discussions sur cette histoire : je crois que cela permettait de meubler les silences et la gêne entre nous, qui nous connaissions depuis le collège, et qui ne parlions jamais de politique ensemble. Et brusquement les présumés « terroristes », ce truc de la télé de nos enfances, c’était presque nous, des amis à nous. La personne perquisitionnée n’a pas pu sortir de chez elle pendant des semaines…

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D’une bougnoule à un cloporte, lettre à un lâche du RN

in Chroniques de la violence brune by

    Cher compatriote. Je t’écris en espérant que les larmes de peur dominantes sur les réseaux sociaux n’étoufferont pas ma voix et que tu recevras cette lettre. Car c’est à moi que tu parles depuis longtemps, et pas à la gauche, et c’est toujours elle qui répond à ma place. Je t’écris pour te dire que j’ai toujours vécu comme ta cible idéale et que je n’ai plus peur de toi. Je suis la petite fille que tu as traité de sale arabe à six ans , en jouissant d’être un petit bonhomme de 10 ans enfin Roi du Mal , et d’avoir repéré celle qui ne savait pas qu’elle était arabe et qui se prenait pour toi. Je suis la petite fille de onze ans et tu me crachais dans les cheveux et une prof d’allemand te soutenait discrètement en me mettant des 3 alors que je méritais un 15, mais je ne le savais pas, je l’ai su quand mon petit frère a été martyrisé par cette même femme, mais lui s’est défendu. Je suis la gamine de 14 ans que tu as giflée en plein cours de sport parce qu’elle avait le vertige et ensuite, j’ai eu mon bac avec mention mais avec 0 en sport parce que je ne suis jamais retournée en cours d’EPS, phobie des profs de sport, et des racistes potentiels. Et je ne sais toujours pas courir vite, quand tu me repères, parce que tu sens les bougnoulettes en stress, et…

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La ratonnade comme exercice de style ? Entretien avec Emmanuel Casajus

in Chroniques de la violence brune/Entretiens/suprémacisme blanc by

Le style n’est pas un accessoire de la jeunesse fasciste, mais une obsession, un élément fondamental de la vie, tout autant que les idées politiques. Pour écrire son livre Emmanuel Casajus a eu l’intelligence de le comprendre et de vivre avec les jeunes apprentis ratonneurs qui défraient désormais la chronique, un moment particulier de leur histoire, un entre-deux, le milieu des années 2010, ce moment où la victoire politique des aînés dédiabolisés du RN se dessine sans être acquise. Ce moment qui n’est déjà plus tout à fait la décennie précédente, celle des avant gardes fondatrices, identitaires ou soraliennes,  où quelques militants déterminés, patients et inflexibles créent un univers culturel, médiatique, politique à partir de pas grand chose, en travaillant avec acharnement. Un moment qui cependant n’est pas encore celui que nous vivons aujourd’hui, où la radicalité violente fasciste devient mainstream, parce qu’utile au pouvoir. Emmanuel Casajus a donc connu le moment de la sociabilisation facile de jeunes gens généralement de la boourgeoisie bon teint,  qui se lancent dans l’aventure en ayant immédiatement accès aux mythes et à la possibilité de se les approprier en vivant “comme des fascistes” leurs nuits de fête et leurs jours de réunion où paraître. Il a répondu  à quelques unes de nos questions. En tant que sociologue, tu adoptes un angle d’étude original en t’intéressant au style et à la violence de divers groupes politiques. Selon toi, la question de la mode et celle de la violence sont-elles importantes pour diffuser une idéologie ? C’est…

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Mémoire de ratonnades, quand Auxerre annonçait Romans sur Isère

in Chroniques de la violence brune/Mémoires Vives by

J’ai publié ce texte en 2012, sur un blog antifasciste confidentiel. Les incendies criminels et les ratonnades d’Auxerre me sont revenus brusquement en tête après avoir vu la ratonnade à Romans sur Isère, qui a fait réagir beaucoup de commentateurs non issus de l’immigration musulmane, comme si c’était une horreur nouvelle et inquiétante. Je me suis rappelé ma terreur sourde, dix ans en arrière quand cette violence était de plus en plus flagrante pour qui s’y intéressait, c’est à dire était capable de lire jour après jour la presse locale, les brèves ici et là. L’émergence de la peste brune extra-légale en même temps que la banalisation de l’extrême-droite parlementaire. Ces groupes néo nazis,qui se ressemblaient les uns les autres dans leur composition sociale: des jeunes imprégnés par les mythes et les appels aux meurtres des suprémacistes blancs américains et puis des policiers et des militaires. Ce fut le cas à Auxerre mais aussi toutes les années 2000 et 2010 à Carcassonne et Castres, villes de garnison où l’on brûle des mosquées et ou l’on chasse le “raton”, comme on va au bal, entre jeunes et paras. Dix ans plus tard, ce sera aussi la composition d’un groupe Telegram de 8000 personnes FrDeter, démasqué par des journalistes communautaires musulmans juste avant de passer à l’acte et de commettre des attaques armées contre des mosquées et des activistes musulmans. Les ratonnades d’Auxerre ont commencé en 2004 et 2005, en même temps que perçait un blog peu connu en dehors des cercles…

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Les séparatistes de l’eau, ou comment l’état musèle une association écologiste de terrain.

in Chroniques de la violence brune/islamophobie by

J’ai rencontré Joëlle, militante de l’APIEE, association de protection, d’informations et d’étude de l’eau un week-end de mobilisation contre les Bassines. Dans cette ambiance particulière  du printemps 2023, où des choses tout à fait banales comme des forums, des débats ou des concerts militants sur une place de village se tiennent avec le bruit des hélicoptères au dessus des têtes, avec l’assurance d’être fouillé et contrôlé en repartant. Où l’on apprend entre deux discussions et rencontres que des camarades ont été gravement blessés lors d’une manifestation pacifique. Militante contre l’islamophobie, je voulais rencontrer celles et ceux qui me semblaient subir désormais un engrenage forgé pour les musulmans: stigmatisation, répression, dissolution. Pour échanger et peut-être construire du commun. On a commencé avec cet entretien. Signer l’appel à solidarité de l’APIEE Soutenir financièrement le combat et l’indépendance de l’association .   Nadia Meziane : Peux-tu nous présenter ton association, l‘APIEEE, ce que fait une association de protection de l’eau et comment vous fonctionniez avant tous ces ennuis avec la Préfecture . Joëlle : L’APIEEE, association de protection, d’information et d’études sur l’eau et son environnement, qui est notre association, existe depuis trente ans, elle a été fondée en 1990. On se bat pour l’eau de la source au robinet, peut-on dire. Pour la qualité de l’eau, pour la quantité et pour le milieu, les rivières, et ce qu’il y a dedans et autour. Pour cela, on fait toutes sortes de choses, à commencer par de la sensibilisation envers différents publics, y compris les élus.…

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Libertés associatives face à la loi Séparatisme, un défi commun ? Débat vendredi 17 févriier.

in Chroniques de la violence brune/Féminisme/islamophobie by

Si la loi Séparatisme a pu détruire profondément le régime des libertés associatives en France, c’est d’abord parce que l’islamophobie a amené les acteurs de la société civile non musulmane à craindre le prétendu “complot islamiste” plutôt que la remise en cause de ses droits. Aujourd’hui ce ne sont plus “seulement” les organisations musulmanes qui sont stigamtisées, privées de leurs ressources et de leurs locaux, accusées d’entretenir la sédition mais aussi des aasociations féministes, écologistes, des MJC, des associations de locataires ou de soutien scolaire. Est séparatiste, tout ce qui est considéré comme une opposition par le gouvernement. Réagir, c’est revenir au problème de départ, briser la séparation islamophobe, la peur, les préjugés, les réprésentations conspirationnistes. Créer un front commun entre toutes celles et ceux qui ont besoin des libertés publiques pour créer, s’entraider, lutter. L’unité commence par la rencontre et le dialogue: à l’invitation de Lignes de Crêtes, Elias d’Imazalène, fondateur d’Islam et Info, conseiller politique à Perspectives Musulmanes et Julien Talpin, sociologue au CNRS et coordinateur de l’Observatoire des Libertés Associatives répondront à vos questions vendredi prochain. Quelques ressources pour commencer à réfléchir Le premier rapport de l’Observatoire des libertés associatives: cent exemples d’atteintes aux droits des associations  Le rapport de l’organisation anglaise de défense des droits humains sur la répression islamophobe en France L’affaire Alternatiba , ou comment a été inventé l’éco-séparatisme Tourcoing : comment on prive les jeunes et les habitants des quartiers de leur MJC . Quand la loi Séparatisme permet d’interdire à des femmes…

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L’obsession d’un complot frériste au service de la légitimation de la “loi séparatisme”

in Chroniques de la violence brune/Chroniques du déni/islamophobie/Médias etc. by

L’anthropologue Florence Bergeaud- Blackler fait paraître ces jours-ci un livre intitulé Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête. A cette occasion, le Figaro publie de larges extraits du livre, dans lesquels on apprend “comment les Frères musulmans, la plus secrète des organisations islamistes, ont réussi à faire de l’Union européenne la base avancée de leur projet de conquête du monde.” Rien que ça. Ceci n’est que le dernier avatar d’une séquence médiatique déjà longue marquée par le conspirationnisme islamophobe au sein des médias français. Ce soi-disant “complot musulman” s’appuierait sur une véritable toile d’araignée islamiste patiemment tissée par les Frères musulmans, qui s’infiltrerait dans toutes les strates de la société, à travers des structures très diverses : mosquées, associations cultuelles, associations d’aide aux devoirs, associations caritatives, structures d’apprentissage de la langue arabe, commerces divers… Les Frères musulmans, c’est quoi ? La Société des Frères musulmans suscite depuis sa création de nombreux fantasmes. Elle apparait en 1928 en Egypte dans le contexte du renforcement de la mainmise coloniale de la France et du Royaume-Uni sur les anciennes provinces arabes de l’Empire ottoman, consécutif à sa défaite lors de la Première guerre mondiale et à son démantèlement. Concurrente de celle du jeune régime de Mustafa Kemal Atatürk au pouvoir depuis 1923 en Turquie, qui entend embrasser la modernité afin de rattraper le retard supposé des pays de la région vis-à-vis de l’Occident, la vision de l’islam des Frères musulmans est résolument conservatrice. La confrérie a pour horizon ultime la création d’un Etat islamique, dont les…

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