Marsault, Obertone, RING et ses auteurs: le coup de poing d’extrême-droite permanent
La rentrée littéraire de la maison d’éditions Ring n’est jamais comme les autres : ce n’est pas seulement une question de communication de presse folklorique où des auteurs qui se revendiquent ouvertement d’extrême-droite défilent, muscles bien huilés et tatouages tendancieux bien en vue dans des décors apocalyptiques. Ce n’est pas seulement une question de choix éditoriaux « punchy » et volontairement trash ; même si l’attrait pour la publication de textes de tueurs en série, par exemple, peut légitimement interpeller, dès lors qu’elle est faite sur le même mode que celles des polars. Dans le premier cas, les victimes existent réellement. Ce n’est pas seulement une question de débat démocratique sur les conséquences de la publication de BD mettant en scène un néo-nazi tabassant répétitivement des féministes, des gens de gauche, des issus de l’immigration ou des personnes homosexuelles, lesbiennes ou trans, ce qui est le cas de l’ensemble de l’œuvre de Marsault. Ou de délires non sourcés sur le Grand Remplacement, alternant avec l’éloge à peine masqué du terrorisme d’extrême-droite, ce qui est l’essentiel de l’ « œuvre » de Laurent Obertone. Chez Ring, les actes vont avec les mots. Au mois de décembre, Marsault passera en procès pour avoir appelé à harceler une militante féministe en août 2016 sur sa page publique. Un déferlement de violence verbale mais aussi de menaces concrètes avait suivi, déferlement rassemblant des centaines de militants et de sympathisants d’extrême-droite. Marsault, bien loin du moindre regret, a continué depuis 2016 à multiplier les sorties…