L’universalisme est universel
L’universalisme n’appartient pas à la France, il est universel. Ceux qui cherchent absolument à défendre le « modèle universaliste Français » alimentent la dangereuse pente d’un universalisme exclusivement national. C’est cette pente qu’ont décidé d’alimenter certaines figures de la lutte contre l’antiracisme, en défense de « l’universalisme » qu’ils cherchent à opposer au mouvement antiraciste actuel. Manuel Valls dans Valeurs Actuelles, Naem Bestandji dans Marianne, Elisabeth Badinter dans l’Express ou Philippe Bernard dans le Monde expriment tous une offensive générale, une critique de l’antiracisme actuel importé des Etats-Unis au détriment de l’universalisme comme tradition nationale. Le problème de l’universalisme défendu contre l’antiracisme, est que ses défenseurs fondent, par leurs diverses prises de position, par l’endroit où ils les expriment et par ce qu’ils choisissent de cibler, un universalisme raciste. Et le problème de cet universalisme raciste, est qu’il n’est pas autre chose qu’une défense du suprémacisme blanc. L’universalisme n’a pas besoin d’être défendu contre le modèle « racialiste » ni contre aucun autre modèle. Il est un idéal, donc il reste le même de toute manière. Peu importe à l’universalisme que des racialistes demandent et obtiennent des droits, puisque l’universalisme réclame que tout le monde ait les mêmes droits. L’égalité ne combat pas les revendications des droits : l’universalisme dépasse et ne s’oppose pas. L’universalisme n’est pas conditionnel. On ne peut pas demander aux minorités d’être universaliste, c’est absurde puisque l’universalisme est un droit. De la même manière l’universalisme ne peut pas être menacé par ceux qui réclament des droits, il ne peut l’être que par ceux…