Non à la peine de mort, non au meurtre d’enfants, soutien à Nicolas Hénin
Nous ne sommes pas dupes. Derrière les appels à laisser les djihadistes Français en Syrie, à les fusiller sur place, se cache le retour de la peine de mort. Comme d’habitude, l’extrême droite utilise l’émotion, la colère et la peur pour appeler à rétablir la peine de mort et pour offrir à Bachar al Assad une monnaie d’échange. Ces appels font désormais partie du débat public. L’idée d’offrir des djihadistes français à Bachar al Assad, de les assassiner sans procès, ou de déléguer ces assassinats est devenue banale après les attentats, et les voix qui s’élèvent contre cela au nom des valeurs démocrates mais aussi de l’efficacité dans le combat contre l’idéologique djihadiste sont souvent disqualifiées. Mais cette question a pris une ampleur nouvelle avec les propos de Patrick Jardin qui appelle à tuer les enfants de djihadistes. Des enfants tout court donc. Rien de moins qu’un appel au meurtre prémédité d’enfants, 44 ans après la dernière condamnation à mort d’un mineur en 1975, et 80 ans après la dernière exécution d’un mineur en 1939. Ces propos ont valu à leur auteur de se faire supprimer son compte notamment suite au signalement de Nicolas Hénin qui subit aujourd’hui le harcèlement et les attaques des fascistes qui défendent Patrick Jardin, père d’une victime du Bataclan. Ces méthodes indignes, ignobles sont le visage du fascisme mais le pas qui est franchi en dit long sur ce que serait la peine de mort si ces gens là étaient au pouvoir. Derrière cette question…