Poutine, Macron, le réalisme libéral ou le libéralisme réel ?
« Des malentendus. » C’est ainsi que Macron a décidé de nommer les violations, crimes de guerre, annexions, soutiens de partis d’extrême droite et propagande fasciste que Poutine a multipliés depuis les débuts de son règne, il y a vingt ans. Et le président français a promis au président russe, lors d’une rencontre à Brégançon juste avant le G7, de passer l’éponge sur tous ces « malentendus » construits, selon lui, depuis la fin du communisme, et qui empêchent la bonne entente et la coopération entre libéraux. Car Poutine est libéral, selon les mots d’un Macron bien décidé à mettre toute sa philosophie politique au service du rapprochement avec la Russie. A la question de la réintégration de la Russie dans le G7, Macron explique que ce n’est pas possible à cause de « l’irritant » qu’est l’Ukraine mais que le G7 n’est pas le seul format de discussion : « Je souhaite, dans le cadre de cette recomposition et du nouvel agenda, qu’on puisse lever beaucoup de malentendus qui se sont installés. Et c’est à nous d’inventer des nouveaux formats, d’être innovants. On n’est pas obligé de vivre avec les formats et les grammaires d’un monde qui a changé et qui est en train de changer encore de manière accélérée. » L’innovation de la start-up nation et le progressisme en marche, deux fondamentaux du projet macroniste, que le président entend mettre entièrement au service de la réconciliation avec Poutine. Ce projet macroniste de réconciliation avec Poutine, le président l’a encore explicité lors de son discours aux ambassadeurs le…