"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

Tag archive

Ragemag

« Vous connaissez Michéa ? » : quelques rappels fondamentaux à propos de l’idéologie du site Ragemag – Ragemag Episode 1

in Chroniques du déni/Médias etc. by

À la veille d’une élection présidentielle marquée par l’affirmation de thématiques électorales issues de la droite identitaire, l’antifascisme en France ne peut plus se contenter de réagir par-à-coups, tant les déclarations nauséabondes et les actes violents se multiplient. Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, il n’est pas concevable de se contenter d’explications simplistes, mais il est possible de faire des focus sur notre passé récent pour envisager la manière dont certaines idées que l’on pensait remisées au placard de l’Histoire ont pu revenir sur le devant de la scène politique. Pour cela, il faut se placer sur le champ de la bataille des idées, pour bien observer d’où les coups de surin sont venus, à l’intérieur de la gauche elle-même. L’étude du cas du magazine Ragemag (2012-2014), site web aussi éphémère qu’orwellien, donne un éclairage intéressant sur l’entrée d’idées conservatrices et réactionnaires dans le champ progressiste, à une époque où la gauche française connaissait une crise sans précédent sous l’influence conjuguée des médias alternatifs d’internet et de la galaxie soralo-dieudonniste, dans une séquence politique particulière qui peut rétrospectivement être qualifiée d’acmé du « populisme de gauche ». Débuts du web 2.0 et renouveau du « ni droite/ni gauche » L’étude de l’évolution des idéologies et des propagandes ne devrait jamais être déconnectée de celle de leurs principaux vecteurs, des moyens techniques permettant la percée de nouvelles pensées. Comme il a fallu s’intéresser à la radio pour comprendre les années 1930 ou à la télévision pour les années 1980, il faut absolument se…

Lire la suite

Le Printemps Républicain, la social-démocratie au service de l’extrême droite

in Chroniques de la violence brune by

Depuis l’affaire Mennel, du nom de cette jeune chanteuse de The Voice harcelée par la meute de racistes pour ses vieux tweets, le Printemps Républicain vit des moments difficiles. C’était censé être une grande victoire: Mennel Ibtissem, après s’être excusée de ses vieux tweets a finalement quitté l’aventure The Voice. Mais ça s’est vite retourné contre le Printemps Républicain qui n’a finalement pas assumé sa victoire. Il faut dire que pousser une jeune fille de 22 ans à quitter une émission de télé-crochet n’avait rien d’une héroïque défense de la laïcité et de la lutte contre le fascisme et l’intégrisme. Le Printemps Républicain a gagné mais personne ne les a suivis et pire encore, le public de The Voice a trouvé que c’était vraiment dommage pour la jeune Mennel qui chantait super bien. Et ce, sans globalement approuver le contenu tristement antisémite et conspirationniste de tweets postés quelques années auparavant, par une jeune fille qui, à ce moment là, comme des millions d’autres personnes était effectivement influencée par les diverses propagandes fascistes, à ce point banalisées qu’elles sont postées comme on poste des photos de chats. Le problème du Printemps Républicain sur cette affaire n’a pas été un soutien au contenu inacceptable des messages diffusés: mais le fait que les gens ont compris massivement que seul le profil de cette candidate là a été fouillé, qu’on aurait pu sans nul doute trouver des choses similaires sur des dizaines de candidatEs de ce genre d’émissions, mais que seul le voile porté…

Lire la suite

Go to Top