"Je n'ai pas vécu la liberté, mais je l'ai écrite sur les murs" (la révolution syrienne)

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« Vous connaissez Michéa ? » : quelques rappels fondamentaux à propos de l’idéologie du site Ragemag – Ragemag Episode 1

in Chroniques du déni/Médias etc. by

À la veille d’une élection présidentielle marquée par l’affirmation de thématiques électorales issues de la droite identitaire, l’antifascisme en France ne peut plus se contenter de réagir par-à-coups, tant les déclarations nauséabondes et les actes violents se multiplient. Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, il n’est pas concevable de se contenter d’explications simplistes, mais il est possible de faire des focus sur notre passé récent pour envisager la manière dont certaines idées que l’on pensait remisées au placard de l’Histoire ont pu revenir sur le devant de la scène politique. Pour cela, il faut se placer sur le champ de la bataille des idées, pour bien observer d’où les coups de surin sont venus, à l’intérieur de la gauche elle-même. L’étude du cas du magazine Ragemag (2012-2014), site web aussi éphémère qu’orwellien, donne un éclairage intéressant sur l’entrée d’idées conservatrices et réactionnaires dans le champ progressiste, à une époque où la gauche française connaissait une crise sans précédent sous l’influence conjuguée des médias alternatifs d’internet et de la galaxie soralo-dieudonniste, dans une séquence politique particulière qui peut rétrospectivement être qualifiée d’acmé du « populisme de gauche ». Débuts du web 2.0 et renouveau du « ni droite/ni gauche » L’étude de l’évolution des idéologies et des propagandes ne devrait jamais être déconnectée de celle de leurs principaux vecteurs, des moyens techniques permettant la percée de nouvelles pensées. Comme il a fallu s’intéresser à la radio pour comprendre les années 1930 ou à la télévision pour les années 1980, il faut absolument se…

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La polémique Substack vol.2: le raciste de gauche croit qu’il est un juif qui a intégré la République

in Médias etc. by

“Woke”, “Stay woke” (Anglo-Américain: “éveillé”, “rester éveillé”): Terme évoquant la prise de conscience des problématiques concernant la justice sociale et l’égalité raciale. Ayant fait son apparition au XIXème siècle pour soutenir Abraham Lincoln dans son projet de prévenir la propagation de l’esclavage (voir aussi le mouvement des “wide awakes”), le terme “woke” prend au cours du XXème siècle  la connotation d’“être conscient” et “bien informé” dans un sens politico-culturel. Etant présent dans plusieurs chansons par exemple du chanteur afro-américain Huddie Ledbetter, son sens politique est davantage renforcé à travers le mouvement panafricain et Marcus Garvey. Faisant sa réapparition en 2014 avec le mouvement Black Lifes Matter, “woke” ne désigne désormais plus uniquement la vigilance face aux discriminations raciales, mais il est également employé comme encouragement pour d’autres luttes sociales, comme celles des droits LGBT ou d’autres populations marginalisées. Récemment, le terme se retrouve  utilisé de manière péjorative et sarcastique par des forces conservatrices et l’extrême droite pour nuire à la politique progressiste… L’idée initiale de Substack était, on l’a dit dans le précédent article, de renouveler le modèle économique des médias en échappant à la publicité. Puisque la publicité est captée par les plateformes et que cela assèche les médias, alors le renouveau des médias passe par le contournement de la publicité avec un modèle de newsletter individuelles payantes : Substack. Avec un certain nombre de petits arrangements cependant. On a vu comment le modèle Substack est en fait basé sur la mise en avant de contenu réactionnaire très rentable et…

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La controverse Substack et Le modèle économique de la Gauche Raciste, Vol.1

in Médias etc. by

La pensée réactionnaire française et la gauche raciste tricolore, est obsédée par l’invasion de théories “venues des Etats Unis”. Des théories du genre, de l’antiracisme, du multiculturalisme, tout cela viendrait des campus universitaires américains, s’infiltrerait dans nos universités par le biais des islamo-gauchistes et détruirait insidieusement la France. Ces croyances sur l’américanisation sont assez commodes pour la gauche raciste, les souverainistes et les réactionnaires anti-antiracistes et autres obsédés du complot Woke. Celà permet d’expliquer comment font les Arabes pour affaiblir la grande Nation de France alors qu’ils sont clairement des inférieurs civilisationnels aux yeux de la gauche raciste, privés de laïcité et d’universalisme: ils sont aidés en fait par les campus américains. On peut aussi renouer avec les vieux mythes antisémites d’une cinquième colonne actionnée depuis l’étranger. On peut même comme certains souverainistes, recycler le fond de pot sur l’Empire contre la Nation. Tout cela est très commode mais c’est aussi une réaction à une réalité : le mouvement anti-raciste américain est celui qui a permis, par ses luttes acharnées, et au prix de morts, de se débarrasser de Donald Trump qui était l’avant garde du fascisme réactionnaire dans le monde. La résistance américaine au fascisme, incarnée dans le mouvement Black Lives Matter, est quelque chose qui a inspiré outre Atlantique et que l’on a envie d’imiter. Et ce phénomène d’émulation inquiète en France les tenants de la ligne de la gauche raciste, souverainiste et Printemps Républicain modéré ou radicaux, convaincus que « la gauche doit parler aux électeurs de Trump et…

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