La militarisation de la santé en Syrie : Entre anciennes et nouvelles conduites de guerre
En ce jour du 11ème anniversaire de la révolution syrienne, il est important de rappeler que le massacre de civils en Syrie continue et n’a jamais cessé. Notamment en ce janvier 2022, Idlib s’est trouvé à nouveau sous les bombes de l’aviation russe et de celles du régime syrien, détruisant entre autres le centre de distribution d’eau potable et tuant des civils dont deux enfants. Les infrastructures les plus essentielles à la vie sont stratégiquement prises pour cible, comme celle de la santé publique syrienne. Le 21 mars dernier, l’hôpital al-Atareb à l’ouest d’Alep est attaqué par missiles à trois reprises, faisant 7 morts dont 5 du personnel médical et 15 blessés. Cet hôpital est devenu particulièrement important en 2016, ne se trouvant pas loin d’Alep. La plupart des établissements de santé étaient détruits et même des personnes de Hama (à plus de 60km) venaient s’y soigner. Depuis le début de la révolution syrienne en 2011, de nombreux établissements de santé ont été la cible d’attaques par Assad et ses alliés. Plus encore: Depuis le début du conflit, la plupart des pharmacies et hôpitaux ont été détruits, la neutralité médicale piétinée et des centaines de médecins arrêtés, torturés et exécutés simplement pour avoir exercé leur métier. Une population mutilée, qui ne peut pas accéder aux soins les plus basiques, ne peut pas se révolter et ne peut donc pas continuer à réclamer la liberté et la démocratie. S’en prendre aux structures qui assurent la vie humaine représente un massacre de…