Lignes de Crêtes s’associe à cet appel à signer ici : http://chng.it/VgtyTtH7FY
3000 personnes sont restées bloquées près d’une semaine dans le camp de Lipa et à ses abords, sans abri et en danger de mort, leur évacuation ne commençant que le 29/12. Nous interpelons l’Union européenne et nous relayons les appels à l’aide des associations empêchées de leur apporter de l’aide sur place.
Deux jours avant Noël, dans le nord-ouest de la Bosnie, le camp de Lipa a été complètement détruit par un incendie. Depuis, les 1400 réfugiés et migrants qui y étaient abrités vivaient et dormaient dehors, en plein hiver, par des températures glaciales, dans une situation de précarité et de détresse absolues.
Les autorités municipales et cantonales de Bihac ont refusé l’ouverture d’un ancien centre d’accueil sous la pression d’une population qui a récemment organisé une manifestation hostile. Ces mêmes autorités ont bloqué toute possibilité de déplacement des populations en détresse, comme elles le font depuis plusieurs mois, tout comme elles ont exercé des pressions sur les structures qui veulent les soutenir avec de la nourriture et des vêtements.
A ces 1400 personnes, s’ajoutaient 1600 autres personnes vivant dans les bois ou dans des squats à proximité du camp de Lipa et qui nécessitaient aussi d’être aidées, car elles aussi abandonnées et bloquées à l’air libre et sous la neige.
Aujourd’hui, ces personnes sont parties dans des bus vers des destinations inconnues, éloignées à dessein de Bihac, ou restées dans les bois. Les associations sont empêchées de leur fournir de l’aide.
Nous, citoyen.nes européen.nes, nous alarmons de cette situation humanitaire catastrophique alors que l’hiver s’installe en Bosnie. Nous nous préoccupons de la survie des populations accueillies dans les camps existants qui sont de plus en plus indignes. Nous demandons que leurs besoins fondamentaux de sécurité et d’abri, d’hygiène, de nutrition et de soins médicaux soient immédiatement garantis et que les associations puissent librement apporter leur aide.
Nous nous inquiétons, comme le soulignait Amnesty international le 28 août dernier, que les réfugiés voient leurs droits, notamment de circulation, bafoués et se retrouvent la proie facile des milices. Nous demandons à ce que la libre circulation des personnes soit respectée.
Nous interpellons l’Union européenne et ses représentants politiques que nous tenons pour responsables de ces conditions d’accueil désastreuses et du nassage des populations migrantes en Bosnie.
Nous refusons que le drame humain à l’œuvre soit orchestré en notre nom.
Sans attendre et pour faire face à l’urgence humanitaire, nous appelons chacun.e à se joindre à l’action d’associations citoyennes engagées en faveur des réfugiés et exilés en Bosnie en faisant un don à :
No Name Kitchen : https://bit.ly/3pEzw7D
Ipsia : https://bit.ly/38JEmcD
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PETITION “EMERGENCY FOR MIGRANTS IN BOSNIA HERZEGOVIA”
Click and sign here : http://chng.it/cnRJf2cXRy
3000 people have been trapped for a week in the Lipa camp and its surroundings, homeless and in danger of death, before their lately evacuation on December the 29th. We call on the European Union to intervene. We also call anyone to join the action of NGOs, grass-root and civic organisations involved in Bosnia who are prevented from providing assistance.
Two days before Christmas a fire destroyed the Lipa Camp, in northwestern Bosnia, burning it to the ashes. Since then, the 1,400 refugees and migrants who were sheltered there have been living and sleeping outdoors, in full winter, in freezing temperatures, in a situation of absolute instability and distress.
The municipal and cantonal authorities of Bihac have refused to open a former reception centre, under pressure from the local population that recently organized a hostile demonstration against the reception of refugees and migrants. They have also blocked any possibility of relocating people and population in distress, keeping on with what they have been doing for several months, just as they have exerted pressure on structures that want to support them with food and clothing.
To these 1,400 people we can add up as well another 1,600 people who was living in the woods or in squats near the Lipa camp, who needed to be helped because they too were abandoned and blocked outside and under the snow.
Today, these people have left in buses to unknown destinations, purposely far away from Bihac, or stayed in the woods and associations are prevented from providing them with help.
We, European citizens, are alarmed by this catastrophic humanitarian situation as winter sets in Bosnia. We are concerned about the survival of the populations housed in the existing camps which are becoming more and more unworthy.
We demand that their basic needs for security and shelter, hygiene, nutrition and medical care be immediately guaranteed and that NGOs and civic organisations be able to freely bring their help.
We are concerned, as Amnesty International pointed out on August the 28th, that refugees are denied their rights, especially their right to movement, and are easy prey for the militias. We call for the free movement of people to be respected.
We call on the European Union and its political representatives, whom we hold responsible for the disastrous reception conditions and the restrictions of freedom of movement.
We refuse to allow the human drama at work to be set up on our behalf.
We call on everyone, immediately, to face the emergency and to join the action of NGOs, grass-root and civic organisations involved in Bosnia. You can click on these links and donate :
No Name Kitchen : https://bit.ly/3pEzw7D
Ipsia : https://bit.ly/38JEmcD